Je peint une toile avec la participation du public alors que des comédiens interprètent une pièce de théâtre. La pièce de théatre est interprétée par l’acteur américain Michael Wiener, Isabelle Gotkiewicz et la danseuse New Zélandaise Katerina Bryant à la Gershwin Gallery. Lors de cette performance interactive avec le public, j’ai demandé au personnes présentent de me donner un vêtement afin de l’inclure dans la toile. Les gens restèrent sur leur garde à l’idée de se séparer d’un bien matériel. Je peignai pendant que Michael et Katerina incitaient le public à participer à la peinture que je réalisai.
La pièce intitulée « Animals-Humans-Automats » présentait les rapports humains amoureux articulés autour de la dynamique du titre. Je souhaitai mettre en lumière le fait que dans notre société moderne les gens ne prennent plus le temps de se parler, les rencontres durent 5 mn.com, le contact devient superficiel ou intéressé. Je décris ceci par une évolution dans le temps, en premier une représentation dansée par les acteurs à l’époque des hommes des caverne (voir pièce) et transitoirement jusqu’à nos jours ou la vie prend une allure de rodéo urbain, les rapports entre personnes sont codées, automatisées. On se croise mais on ne se parle plus. Tout va très vite, trop vite pour laisser une place aux sentiments… que deviens l’Amour ?
Suite aux progrès de la technologie l’air de la déshumanisation arrive à grand pas.
La pièce fut un travail gestuel dansé dans l’espace, la voix et l’écho de mots ayant un fort contenu émotionnel sur un fond sonore du DJ BIG 3D.
La représentation se déroulait autour de moi pendant que je peignait, j’ai voulu mettre en évidence le rapport sensible qui se créait entre l’artiste et son public, entre l’artiste et son modèle, par les interactions peintre-comédiens-public.La pièce fut un franc succès, une personne se prêta au jeu et me donna un manteau noir que j’inclus dans la toile.